mardi 15 novembre 2011
mercredi 28 septembre 2011
plus jamais je n'irai mon amour
te retrouver
plus jamais tu n'oseras me l'écrire
me le dire me donner
ton amour
plus jamais de ma vie il n'y aura
ton regard ton silence ta présence
ta main
plus jamais sous tes doigts ma peau
se glissera
plus jamais ton besoin
ne serai
plus jamais mon coeur
calmé
auprès de toi
tu ne m'aideras plus à vivre
à être là
à supporter le monde
c'est trop dur
comment faire comment vivre?
comment conjuguer sans toi
espoir ou avenir?
c'est la fin de l'amour
plus jamais mon destin ne sera
mon destin
te retrouver
plus jamais tu n'oseras me l'écrire
me le dire me donner
ton amour
plus jamais de ma vie il n'y aura
ton regard ton silence ta présence
ta main
plus jamais sous tes doigts ma peau
se glissera
plus jamais ton besoin
ne serai
plus jamais mon coeur
calmé
auprès de toi
tu ne m'aideras plus à vivre
à être là
à supporter le monde
c'est trop dur
comment faire comment vivre?
comment conjuguer sans toi
espoir ou avenir?
c'est la fin de l'amour
plus jamais mon destin ne sera
mon destin
mardi 27 septembre 2011
le ciel respire
mieux que moi
le courage revient
mes lèvres gercées
fendues
laissent passer le sang
qui coule
sur la peau
dans les veines
dans mon coeur
je revis
je revois
je respire
je crois
que demain
peut rire
peut voir
peut croire
peut rêver
j'ai la force de vie
je suis un arbre
le sais-tu?
je travaille du chapeau
mais je vous parle aussi
je rendrai ce que j'ai pris
je donnerai
je m'oublierai enfin
je le promets
je suis un arbre
le savez-vous?
je respire
le sang me bat les tempes
la lèvre est coupée le sang coule
l'amertume file
on dirait que je marche
je peux marcher
je suis un arbre qui marche
mieux que moi
le courage revient
mes lèvres gercées
fendues
laissent passer le sang
qui coule
sur la peau
dans les veines
dans mon coeur
je revis
je revois
je respire
je crois
que demain
peut rire
peut voir
peut croire
peut rêver
j'ai la force de vie
je suis un arbre
le sais-tu?
je travaille du chapeau
mais je vous parle aussi
je rendrai ce que j'ai pris
je donnerai
je m'oublierai enfin
je le promets
je suis un arbre
le savez-vous?
je respire
le sang me bat les tempes
la lèvre est coupée le sang coule
l'amertume file
on dirait que je marche
je peux marcher
je suis un arbre qui marche
mercredi 21 septembre 2011
je suis un fêtu de paille
sur le caillou flottant
au vent je vole
mon cou mes yeux
se contorsionnent
pour garder tout
de l'aventure
le temps me sépare
du début de la fin
le soleil est rare
vivre vivre
je vole
désormais sans toi
c'est injuste
c'est la vie
l'amour
les larmes
les tournesols
tournent aussi
leurs yeux leurs cous
voient-ils davantage de chaleur
que mon coeur fatigué
par le heurt
du chemin?
sur le caillou flottant
au vent je vole
mon cou mes yeux
se contorsionnent
pour garder tout
de l'aventure
le temps me sépare
du début de la fin
le soleil est rare
vivre vivre
je vole
désormais sans toi
c'est injuste
c'est la vie
l'amour
les larmes
les tournesols
tournent aussi
leurs yeux leurs cous
voient-ils davantage de chaleur
que mon coeur fatigué
par le heurt
du chemin?
jeudi 1 septembre 2011
les jours passent mon coeur saigne
le soleil se lève et se couche la lune se lève et se couche
hier encore tu disais je t'aime aujourd'hui tu hésites
toute l'eau de mon corps se fige et glace
les larmes ne veulent plus couler
je fais le noir sur les images rêvées
je fais le silence sur la petite musique de vie imaginée
je peux glisser et mourir maintenant
il aura bien vécu on dira
le soleil se lève et se couche la lune se lève et se couche
hier encore tu disais je t'aime aujourd'hui tu hésites
toute l'eau de mon corps se fige et glace
les larmes ne veulent plus couler
je fais le noir sur les images rêvées
je fais le silence sur la petite musique de vie imaginée
je peux glisser et mourir maintenant
il aura bien vécu on dira
dimanche 7 août 2011
On s'est laissé laisser pour mort
le coeur ne bat plus que pour animer les jambes et les coudes
l'été s'en fiche il cuit il brûle
on est solitaire plombé mou et liquide
rien d'autre à faire qu'à se haïr
à scruter chaque coin chaque image chaque marque
chaque photo comme une cicatrice
on souffle on suffoque près du gouffre
où on glisserait tranquillement
hier juste avant le souffle
arraisonnait le dedans et l'ailleurs
les promesses l'avenir
il s'est évanoui et on est soi sans l'autre
petite flamme fragile promise morte
au premier ciel d'automne
le coeur ne bat plus que pour animer les jambes et les coudes
l'été s'en fiche il cuit il brûle
on est solitaire plombé mou et liquide
rien d'autre à faire qu'à se haïr
à scruter chaque coin chaque image chaque marque
chaque photo comme une cicatrice
on souffle on suffoque près du gouffre
où on glisserait tranquillement
hier juste avant le souffle
arraisonnait le dedans et l'ailleurs
les promesses l'avenir
il s'est évanoui et on est soi sans l'autre
petite flamme fragile promise morte
au premier ciel d'automne
j'appartiens
à quelqu'un
ce quelqu'un
qui est loin
est-il toi?
je pense que
je ne veux pas
qu'on m'aide
à le supporter
je veux seulement
te rejoindre
j'ai la chance
pourtant
d'habiter
le même ensemble
que mon amour
pourquoi accepter
ton absence?
pourquoi
me laisserais-je
ignorer
ce qui bat
sous ma peau?
j'essaie
de chercher
à comprendre
je pense
à elle
perdue et isolée
abandonnée perdue
je rêve je veux
je vois
le jour où
les mains dans la terre
nous respirerons
nos vies
à quelqu'un
ce quelqu'un
qui est loin
est-il toi?
je pense que
je ne veux pas
qu'on m'aide
à le supporter
je veux seulement
te rejoindre
j'ai la chance
pourtant
d'habiter
le même ensemble
que mon amour
pourquoi accepter
ton absence?
pourquoi
me laisserais-je
ignorer
ce qui bat
sous ma peau?
j'essaie
de chercher
à comprendre
je pense
à elle
perdue et isolée
abandonnée perdue
je rêve je veux
je vois
le jour où
les mains dans la terre
nous respirerons
nos vies
jeudi 30 juin 2011
où?
je te regarde mais tu n'es pas
je te désire du fond de mon silence
j'invente ta photo
la solitude de mes angoisses nues te crée jour après jour
je meurs de ton absence
me parleras-tu depuis ton noir?
l'un l'autre nous sommes
où te chercher sirène?
es-tu loin dans l'ailleurs ou près dedans mon sein
toute cachée par nos visages?
je te désire du fond de mon silence
j'invente ta photo
la solitude de mes angoisses nues te crée jour après jour
je meurs de ton absence
me parleras-tu depuis ton noir?
l'un l'autre nous sommes
où te chercher sirène?
es-tu loin dans l'ailleurs ou près dedans mon sein
toute cachée par nos visages?
la vie
depuis que je travaille au courrier
j'ai cessé d'en recevoir
depuis que nous avons coupé le poirier
il n'a pas cessé de pleuvoir
depuis que je t'ai téléphonée
tu ne veux plus me voir
et depuis que je tombe dans les escaliers
j'essaie d'arrêter de boire
je rêve d'alambics et de danseuses hindoues
de cithares enivrantes et de déserts brûlants
j'ai cessé d'en recevoir
depuis que nous avons coupé le poirier
il n'a pas cessé de pleuvoir
depuis que je t'ai téléphonée
tu ne veux plus me voir
et depuis que je tombe dans les escaliers
j'essaie d'arrêter de boire
je rêve d'alambics et de danseuses hindoues
de cithares enivrantes et de déserts brûlants
soleil trompeur
il a fait beau aujourd'hui mais ça ne fait pas tout
il a fait beau mais il n'a pas fait chaud
quelques pages, deux cafés, une boulangerie vide, et un film
lent sur une télé noir et blanc de la taille d'un dé
je suis moitié perdu moitié vivant
j'ai froid, je fais des pompes pour me réchauffer
je mange du taboulé, je fume des cigarettes
je bois de l'eau
il a fait beau mais il n'a pas fait chaud
quelques pages, deux cafés, une boulangerie vide, et un film
lent sur une télé noir et blanc de la taille d'un dé
je suis moitié perdu moitié vivant
j'ai froid, je fais des pompes pour me réchauffer
je mange du taboulé, je fume des cigarettes
je bois de l'eau
mardi 21 juin 2011
nature
la terre a touché mes phalanges
et peut-être mes lèvres
je retourne à travers la résine
l'écorce l'écureuil l'oiseau
je te traverse en paix
à l'exacte température
je vais vers toi
mes jambes inventent tes empreintes
tu es là peut-être tu reviens aussi
je te respire
tu te vêts de ma peau
et peut-être mes lèvres
je retourne à travers la résine
l'écorce l'écureuil l'oiseau
je te traverse en paix
à l'exacte température
je vais vers toi
mes jambes inventent tes empreintes
tu es là peut-être tu reviens aussi
je te respire
tu te vêts de ma peau
vendredi 17 juin 2011
bleu
j'ai mis pour dormir ma couverture bleue histoire d'avoir le coeur au chaud
mais tu n'étais pas là et le froid m'a cueilli
désarmé inutile sans défense et sans but
presque sans vie
sans toi
je me suis couché malgré tout
mon corps était manchot
mes yeux étaient aveugles
ils leur manquaient les tiens que j'aime que j'adore
quand tout profondément ils s'ancrent dans les miens
candides incertains fragiles
puits infini de ciel de mer et de corail
vérité absolue incroyablement bleue
mais tu n'étais pas là et le froid m'a cueilli
désarmé inutile sans défense et sans but
presque sans vie
sans toi
je me suis couché malgré tout
mon corps était manchot
mes yeux étaient aveugles
ils leur manquaient les tiens que j'aime que j'adore
quand tout profondément ils s'ancrent dans les miens
candides incertains fragiles
puits infini de ciel de mer et de corail
vérité absolue incroyablement bleue
jeudi 16 juin 2011
dedans
il peut pleuvoir maintenant que l'abîme est ouvert
il peut neiger quand bon lui semblera
il peut flamber le rayon délirant et nous brûler autant qu'il veut
il peut nous arriver enfin notre destin
parce que l'essentiel s'est vécu
l'expérience est donnée prise accomplie donnée
c'est écrit c'est fait c'est pour la vie pour après pour toujours pour nos âmes
c'est pris
en dedans
en nous
en toi
et en moi
rien ni personne jamais ne le prendra
il peut neiger quand bon lui semblera
il peut flamber le rayon délirant et nous brûler autant qu'il veut
il peut nous arriver enfin notre destin
parce que l'essentiel s'est vécu
l'expérience est donnée prise accomplie donnée
c'est écrit c'est fait c'est pour la vie pour après pour toujours pour nos âmes
c'est pris
en dedans
en nous
en toi
et en moi
rien ni personne jamais ne le prendra
lundi 30 mai 2011
il fumait des juin mais avril est passé plus tôt que prévu ce printemps-là
Le vent lui dira la route,
j'irai encore à la gare,
je plisserai les yeux,
je prendrai la moto,
je la croquerai cette cerise épaisse,
le noir du café entrera dans mon corps comme l'encre de seiche qui fait les spaghettis du sud,
je m'allongerai par terre et ce sera doux, et mouillé, et chaud, et très inquiétant,
comme toi,
qui me chavire et me perd,
et m'espère, et me perd,
et l'ombre nous sauvera,
elle sert à ça,
j'y serai à la gare à attendre,
sous l'ombre justement, à son abri,
je serai à sa main,
comme à la tienne,
à la botte on dit,
il est à ma botte,
toi tu es à ma main,
et je tiens la tienne,
et je glisse sans bouger
dans ta langueur,
dans ton abîme,
dans l'abri que tu m'es,
dans ton ombre.
j'irai encore à la gare,
je plisserai les yeux,
je prendrai la moto,
je la croquerai cette cerise épaisse,
le noir du café entrera dans mon corps comme l'encre de seiche qui fait les spaghettis du sud,
je m'allongerai par terre et ce sera doux, et mouillé, et chaud, et très inquiétant,
comme toi,
qui me chavire et me perd,
et m'espère, et me perd,
et l'ombre nous sauvera,
elle sert à ça,
j'y serai à la gare à attendre,
sous l'ombre justement, à son abri,
je serai à sa main,
comme à la tienne,
à la botte on dit,
il est à ma botte,
toi tu es à ma main,
et je tiens la tienne,
et je glisse sans bouger
dans ta langueur,
dans ton abîme,
dans l'abri que tu m'es,
dans ton ombre.
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