Le vent lui dira la route,
j'irai encore à la gare,
je plisserai les yeux,
je prendrai la moto,
je la croquerai cette cerise épaisse,
le noir du café entrera dans mon corps comme l'encre de seiche qui fait les spaghettis du sud,
je m'allongerai par terre et ce sera doux, et mouillé, et chaud, et très inquiétant,
comme toi,
qui me chavire et me perd,
et m'espère, et me perd,
et l'ombre nous sauvera,
elle sert à ça,
j'y serai à la gare à attendre,
sous l'ombre justement, à son abri,
je serai à sa main,
comme à la tienne,
à la botte on dit,
il est à ma botte,
toi tu es à ma main,
et je tiens la tienne,
et je glisse sans bouger
dans ta langueur,
dans ton abîme,
dans l'abri que tu m'es,
dans ton ombre.
C'est très très beau.
RépondreSupprimer